« Le peuple est convoqué. Une silhouette s’avance. C’est le chasseur de chamois Tell. Ce soir, on raconte ses hauts faits. Pas dans n’importe quelle version : le serment sur la prairie, le carreau dans la pomme, la mort du bailli, tous les mots du mythe sont ceux forgés par Schiller il y a deux siècles. Ils sont également chantés, par quatre comédiens entourés d’un quintette de musiciens et d’un chœur. Les maîtres-mots de ce Singspiel coproduit par l’incubateur à talents de la Rote Fabrik de Zurich, présenté pour la première fois de ce côté de la Sarine ? Proximité ‒ avec les protagonistes, les enjeux, comme si tout arrivait sous nos yeux pour la première fois.
Comme si, grâce au sens du détail qui caractérise les mises en scène de Corsin Gaudenz,portés par une musique qui allie classicisme et modernité, nous redécouvrions ce que signifient vraiment la violence, la solitude, le désir de vengeance, la haine de l’oppression et l’amour farouche de la liberté qui sont les briques fondamentales de Tell. »